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La question « Comment se détacher du regard des autres ? » est une question clé que beaucoup de personnes se pose. Lorsqu’on s’attarde et qu’on accorde un peu trop d’importance à l’avis des autres, au regard des autres, à ce qu’ils peuvent penser et aux conséquences, notre esprit est chargé de questions en tout genre telles que : « Qu’est ce qu’ils peuvent penser de moi ? », « Quelle image ont-ils de moi ? », « Si je prends cette décision, qu’est qu’ils vont penser ? », « Et si je dis ça ? ». Bref ! Cette charge mentale nous prend toute notre énergie et il est difficile d’entendre ce qu’on veut vraiment au milieu de ce brouhaha. Dans cet article, je vous propose 4 étapes permettant progressivement de se détacher du regard des autres.

Etape 1 : Prendre conscience des moments où le regard des autres nous impacte

Alors c’est sûr, cette première étape est déjà coton ! Etant donné la vitesse à laquelle on vit, les réseaux, les amis, la famille, les enfants, le conjoint, les connaissances, les collègues, le temps qui passe, le prochain RDV… Bref! Dans ce tourbillon de la vie, il est rare qu’on s’arrête juste 2 secondes pour se rendre compte de comment notre cerveau fonctionne et de comment il se pose des questions par rapport aux autres. Pourtant, c’est bien la première étape. Voici quelques exemples de moments où on se préoccupe davantage du regard des autres que de nous-même :

  • Quand vous êtes au restaurant entre amis et que vous êtes en train de choisir ce que vous allez manger : est ce que vous demandez à la tablé « Qui prend quoi ? » ? A votre avis, pourquoi le faites-vous ? Est-ce que ça vous aide dans votre choix ?
  • Quand vous rentrez de soirée, dans votre voiture, votre Uber ou vos transports : est ce que votre cerveau repasse en boucle un ou plusieurs moments qui vous ont gêné ? Vous avez dit quelque chose ? Fait quelque chose ? Vous avez peut-être trop parlé de vous ? Ou vous vous êtes agacé·e sans que personne ne comprenne ?
  • Ah ! Et quand vous avez une décision importante à prendre, vous appelez combien de personnes ?
  • Et quand vous vous habillez le matin, vous mettez combien de temps ? Combien de fois par mois vous dites que vous n’avez rien à vous mettre ? Et combien de fois cette phrase est vraie ? Ou alors, peut-être que vous voulez dire : « Je n’ai rien à me mettre compte tenu des personnes que je vais voir aujourd’hui et de l’image que j’ai besoin de renvoyer ? »

Voila ! Ce sont ces moments-là où vous tenez compte du regard des autres. Donc, la première étape est de les reconnaitre et de les remarquer.

Etape 2 : Distinguer les moments « good » et les moments « pas good »

Il y a des moments où cette prise en compte de l’avis des autres peut être « good » c’est-à-dire qu’ils ont des répercussions positives sur vous. Par exemple, ça vous aide à prendre une décision ou à faire un choix plus rapidement ; ou, ça vous permet d’être adaptable, de ne pas réfléchir, de suivre le groupe et de vous laissez guider. Tous ces moments, c’est OK. Gardez-les.

En parallèle, il y a les moments où cette prise en compte de l’avis des autres n’est « pas good », c’est le moment où on dépasse vos limites, où vous allez faire, manger, choisir, sélectionner, agir à l’encontre de vous-même, de vos valeurs, de qui vous êtes, de vos besoins et de vos envies. Ca, c’est pas good. Par exemple, vous avez envie de manger quelque chose de léger, une salade, mais tous les autres prennent un burger, et vous ne vous sentez pas d’être le·la seul·e qui fait différemment, donc vous prenez un burger. Ca, c’est un exemple d’un moment « pas good » et c’est là-dessus qu’il faut agir pour prendre soin de vous.

Etape 3 : S’écouter et agir en conséquences

Une fois que vous avez repéré les moments où vous vous préoccupez davantage du regard des autres que de vous-mêmes et que ce n’est « pas good » pour vous : posez-vous une question à vous-même qui vous permet de checker ce que vous vous voulez vraiment. Bien entendu, cette question dépend du contexte dans lequel vous êtes mais l’idée est de vous demander : « De quoi est ce que j’ai envie ? », « Qu’est qui me ferait plaisir ? », « De quoi j’ai besoin ? », « Qu’est-ce que je ressens ? », « Qu’est-ce que cela m’apporte ? ». A vous de trouver la question qui correspond à la situation, toujours avec l’intention d’aller lire en vous votre envie ou votre besoin réel.

Une fois que vous tenez votre réponse, mettez là en action en la respectant. Par exemple, vous avez envie d’une salade, prenez une salade. Cela parait évident mais ce n’est pas si simple quand on veut éviter les remarques et qu’on a l’habitude de faire en fonction du regard des autres. Mon astuce : faites les choses étape par étape pour aller de plus en plus vers vous, sans mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Autrement dit, si la réponse à la question vous parait trop complexe à mettre en œuvre (vous ne vous sentez pas de prendre une salade malgré votre envie), essayez de trouver une astuce pour passer de « pas good » à « good » avec une action qui représente un petit pas vers vous et qui vous parait acceptable (pour continuer mon exemple : vous prenez un steak avec une salade et des frites, qui se rapproche davantage du burger et évite toute remarque).

Cette étape est la plus complexe car c’est le moment où vous bougez les lignes par rapport aux autres, par rapport à vos habitudes et vos automatismes. Allez-y étape par étape avec beaucoup de bienveillance.

Etape 4 : Le faire au maximum et persévérer

Selon moi, le fait d’accorder beaucoup d’importance au regard des autres est un automatisme ancré en nous et, comme tout automatisme ancré, ce n’est pas si simple de s’en débarrasser. Il faut donc tout de suite que je vous dise que ça ne va pas partir d’un coup de baguette magique. C’est comme d’apprendre à marcher quand vous étiez enfant. Nous avons tous commencé par essayer de se mettre debout, puis de faire un pas en se tenant, puis de faire un pas en lâchant 1 main, puis de faire un pas en lâchant les 2 mains, nous avons surement observé un déséquilibre fessier important (:-D), puis on a réussi ; et à chaque étape, on est tombé, et on a réessayé et on est retombé et ainsi de suite. Et bien, pour désancrer un automatisme et en mettre un autre à la place, c’est la même chose. Commencez doucement, félicitez-vous déjà de vos prises de conscience sans vous mettre la pression, puis améliorez votre écoute de vous au fur et à mesure. Plus vous aurez l’envie de changer cette habitude, plus ces questions dans vos têtes se poseront rapidement, plus vous saurez rapidement ce que vous vous voulez vraiment, au-delà du reste de la planète.

En prenant conscience des moments où le regard des autres vous impacte, en repérant les moments « pas good » pour votre corps, en vérifiant grâce à quelques questions clés le réel besoin de votre corps et en répétant ce processus de plus en plus, vous allez observer progressivement que vous vous détachez du regard des autres. Que ce regard n’a plus autant d’importance qu’avant et vous allez constater que vous vous sentez plus libre dans pleins de situations en assumant pleinement qui vous êtes. Alors, prêt·e à tenter l’aventure ?

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